Cet article fait partie d’une série d’articles sur Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent de Stephen Covey.
Pour l’habitude 2, S. Covey nous propose de nous imaginer à notre propre enterrement, afin de nous demander ce que nous aimerions que nos proches disent de nous lors de cet événement. Cet exercice doit nous permettre de mieux connaitre nos valeurs fondamentales.
L’idée est alors d’utiliser ces valeurs fondamentales pour évaluer notre comportement afin de s’assurer que l’on est bien en train de réaliser cette vision d’ensemble que nous avons de notre vie.
Il est important de rester attentif car il est facile de s’égarer et de poursuivre des objectifs qui ne sont pas en phase avec nos valeurs fondamentales. Pour atteindre ces objectifs on peut même parfois aller jusqu’à sacrifier d’autres choses bien plus importantes. Un peu comme une échelle qui s’appuie sur le mauvais mur et dont chaque échelon gravi nous éloigne de plus en plus de notre véritable objectif.
Le plan avant la construction
Selon Covey chaque chose naît deux fois.
Dans un premier temps, nous imaginons une chose ou un projet, nous la prévoyons. Tel le plan de la maison que nous allons construire. Et chacun sait que mieux vaut avoir bien réfléchi au plan avant d’engagement les travaux, sinon il faudra peut-être faire de coûteuses modifications en cours de route. La première création c’est nos projets, le plan, le scénario de notre propre vie.
Puis dans un second temps, vient la réalisation. Il est très important que nous soyons les auteurs de la première création. Si ce n’était pas le cas, cela signifierait que c’est quelqu’un d’autre que nous qui définit le plan de notre vie. Ce qui arriverait immanquablement si nous étions incapable d’être responsable de notre propre plan, comme c’est le cas pour un petit enfant.
Pour être heureux, le plan de notre vie doit impérativement être basé sur nos propres principes.
Pour créer notre plan nous pouvons mobiliser :
- notre conscience morale ;
- notre conscience de soi ;
- notre imagination.
Alors que nous prenons en charge cette première création, nous respectons l’habitude 1 qui dit que nous sommes le créateur et l’habitude 2 qui est notre première création.
Diriger ou gérer ?
Il ne faut pas confondre diriger et gérer. « Gérer, c’est faire les choses comme il faut ; diriger, c’est faire ce qu’il faut. » Il faut donc toujours diriger avant de gérer. Diriger correspond à l’habitude 2 et gérer correspond à l’habitude 3.
Nous consacrons souvent tout notre temps à gérer et nous négligeons de diriger. Or dans un monde en mouvement nous avons bien plus besoin de direction que de gestion.
Créer soi-même la première création
Pour être proactif nous nous appuyons sur notre conscience de soi. Pour créer soi-même la première création nous devons également nous appuyer sur notre imagination et sur notre conscience morale.
L’imagination permet de visualiser tout ce que notre potentiel peut nous permettre de réaliser. Notre conscience permet de bien voir comment le monde fonctionne, les principes, mais elle permet aussi de voir les opportunités qui s’offrent à nous.
En réalité il s’agit plutôt de réécrire le plan plutôt que de l’écrire, car au début de notre vie d’autres personnes se chargent de faire des plans pour nous, à commencer par nos parents. Il y a aussi des cas où nous changeons, par exemple si nous changeons de paradigmes, nous voyons les choses sous un jour nouveau. Alors, là aussi nous devons réécrire le plan de notre vie.
Ce n’est pas si facile de suivre le plan car il faut penser à long terme alors que dans le quotidien on pense et on agit généralement à court terme. Notre conscience de soi peut alors nous aider, pour nous rendre compte de ce que nous faisons et pour nous rappeler d’agir dans l’intérêt du long terme, donc dans notre intérêt.
La 2ème habitude signifie « me sentir responsable de ma première naissance : me réécrire de manière que les paradigmes qui définissent mes habitudes et comportements collent à mes plus profondes valeurs et soient en harmonie avec des principes justes. »
L’idéal est donc de commencer chaque journée en ayant bien en tête ses valeurs pour pouvoir prendre nos décisions en fonction d’elles.
L’énoncé de mission personnel
Qu’est-ce qu’un énoncé de mission personnel ?
Afin de toujours garder à l’esprit la conclusion, Stephen Covey nous conseille d’écrire notre « énoncé de mission personnel ». Il s’agit de lister ce que nous voulons être et ce que nous voulons faire. Cette liste représente nos valeurs et nos principes (principes les plus justes possibles), elle représente notre caractère. Voir l’exemple p. 146.
L’énoncé de mission personnel doit devenir la base des décisions quotidiennes. Il nous aide à affronter les situations et les émotions de la vie, mais aussi les changements.
L’axe de vie
Selon Covey, nous avons l’habitude d’axer notre vie sur différents éléments importants de notre vie, comme la religion, notre conjoint ou notre travail par exemple, mais l’axe de vie idéal est celui des principes justes.
La première étape est d’utiliser notre conscience de soi pour nous assurer que nos paradigmes se basent bien sur des principes justes et sur la réalité.
La seconde étape consiste à mobiliser notre conscience morale pour détecter nos talents et les domaines dans lesquels nous pouvons apporter notre aide.
La troisième étape consiste à utiliser notre imagination pour choisir la conclusion que nous désirons et fixer un objectif à chacune de nos actions.
Nous pouvons alors investir nos efforts pour atteindre les meilleurs résultats.
C’est ainsi que nous assurons notre constructivité.
C’est ce que Covey appelle « travailler au centre de son cercle d’influence ». Pour lui le centre de notre cercle d’influence est source :
- d’assurance ;
- d’autodétermination ;
- de sagesse ;
- d’énergie.
L’assurance correspond à l’estime de soi, à notre force de caractère.
L’autodétermination est ce qui dirige notre vie, sur la base de nos paradigmes.
La sagesse est la vue d’ensemble que nous avons de notre vie et de notre fonctionnement.
L’énergie est la force que nous avons pour accomplir quelque chose.
Chez un individu au caractère équilibré, l’assurance et l’autodétermination apporte la sagesse nécessaire pour produire et diriger notre énergie à travers nos actions.
Covey propose (p.162) une méthode pour savoir si notre vie est axée sur autre chose pour les principes justes.
Rédiger son propre énoncé de mission personnel
D’abord il faut avoir intégré l’habitude n°1 : la proactivité. Ensuite il faut accepter l’idée que nous sommes responsable, donc c’est à nous d’écrire notre énoncé et ni à une autre personne, ni aux circonstances…
Comme vu dans l’habitude 1, il faut se préoccuper de ce qui se trouve dans notre cercle d’influence, car nous n’avons aucune influence sur ce qui est à l’extérieur. Se concentrer sur tout ce qui est dans notre cercle des préoccupations sans que cela soit également notre cercle d’influence revient à rêver sa vie, et la gaspiller. Il est donc très important de rester dans son cercle d’influence quand on redige son énoncé de mission personnel.
Pour Covey, se référant à Viktor Frankl, « nous détectons notre mission plutôt que nous l’inventons ». C’est-à-dire qu’il faut faire un travail spécifique : « introspection, analyse minutieuse, écriture réfléchie et nombreux brouillons » seront nécessaires.
Pour cela il faut mobiliser nos ressources : notre conscience de soi, pour analyser nos pensées, notre conscience morale et notre imagination. Ainsi nous mobilisons toutes les capacités de notre cerveau : l’hémisphère gauche avec sa capacité d’analyse mais aussi notre hémisphère droit avec sa capacité de synthèse et de créativité…
Auteur : Gabriel Doutreligne
Dernière modification : 14/04/2024