Cet article fait partie d’une série d’articles sur Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent de Stephen Covey.
Le concept de la proactivité concerne la manière dont nous répondons aux évènements de notre vie. Il peut s’agir d’un évènement unique dans la vie ou bien des évènements du quotidien par exemple.
Avant la proactivité il y a la réactivité
Au commencement, l’individu est encore dépendant. C’est-à-dire qu’il ne fait pas ses choix totalement par lui-même. Il se laisse guider, influencer.
En effet beaucoup de facteurs peuvent nous guider ou nous influencer : notre humeur ou nos émotions du moment, l’éducation que nous avons reçue, une personne que nous admirons ou que nous voulons séduire, nos stéréotypes, nos croyances, notre environnement (la pluie)…
Voilà une illustration de ce qui pourrait se passer dans un monde où tout le monde serait réactif :
causalite-circulaire-reactif.png
Pour Covey, les individus qui se laissent guider sont des personnes « réactives ».
Vous pouvez facilement vérifier si vous êtes une personne réactive en écoutant les mots que vous utilisez. Les réactifs sont fatalistes, ils pensent qu’ils ne changeront pas, qu’ils ne peuvent rien faire à la situation, ils prédisent les échecs avant même d’essayer…
Certains vont jusqu’à dire que nous n’avons pas le choix de nos réponses, ce sont des déterministes. Ils pensent que nous n’avons pas le choix de nos réponses à cause par exemple de la génétique, de notre éducation ou encore de notre milieu social. Mais pour Covey, nous avons tous en nous les ressources nécessaires pour choisir notre propre réponse.
Comment faire pour devenir proactif ?
Nous avons vu dans les articles précédents ce qu’est un paradigme. Il y a un paradigme particulier auquel il faut prêter attention en premier. C’est le paradigme du moi.
Ne pas se tromper soi-même
Nous avons tous en nous une capacité primordiale : la conscience de soi. La conscience de soi nous permet de réfléchir à ce que nous faisons, à ce que nous pensons, à ce que nous ressentons.
Elle permet donc de réfléchir à la manière dont nous nous voyons. Cela doit nous permettre de vérifier si notre vision de nous-mêmes est influencée. Le regard que nous portons sur nous-mêmes peut, par exemple, être influencé par le regard que les autres portent sur nous, c’est-à-dire l’image que les autres nous renvoient de nous-mêmes. Ce miroir social est toujours un miroir déformant. On nous met sur un piédestal ou on nous rabaisse, on ne nous voit qu’à travers nos défauts…
Notre conscience de soi, nous aident à vérifier comment nous nous voyons, ce que Covey appelle le paradigme du moi.
Ne pas se laisser tromper par les apparences
Cet exercice nous aidera à mieux comprendre les autres. En effet les personnes avec qui nous interagissons sont, elles aussi, influencées par leur conditionnement. Cela nous permettra de mieux interpréter les évènements de notre vie dans lesquels d’autres personnes sont impliquées, à voir au-delà des apparences.
Nous sommes alors mieux préparés pour affronter les évènements de notre vie et mieux les interpréter.
Comment faire pour réagir de manière proactive ?
Mobiliser ses ressources internes
Notre réponse face à un stimulus, doit s’appuyer sur notre liberté de choisir. Notre liberté de choisir s’appuie sur 4 ressources que nous possédons tous :
- la conscience de soi ;
- l’imagination ;
- la conscience ;
- la volonté indépendante.
Voilà comment Covey les définit :
- Imagination : « capacité de créer dans notre esprit quelque chose qui dépasse la réalité présente. »
- Conscience : « sens profond du bien et du mal, des principes qui gouvernent nos comportements, et la faculté de sentir si nos pensées et nos actions sont en adéquation avec ces principes. »
- Volonté indépendante : « possibilité d’agir selon notre conscience de nous-mêmes, sans tenir compte d’aucune autre influence. »
Au coeur de la proactivité se trouve notre capacité à répondre librement. C’est ce qui fait de nous, au sens propre, des êtres responsables (capables de réponse).
Prendre l’initiative
En second lieu on retrouve dans le concept de proactivité l’idée qu’il faut prendre l’initiative. C’est la réponse à proprement parlé.
Cette réponse peut être une réponse directe à un évènement. Mais peut aussi être un moyen d’influencer un évènement, des circonstances.
Comment prendre des initiatives efficaces
Pour choisir des réponses efficaces, Covey utilise le cercle des préoccupations. Il suffit d’écrire dans un cercle la liste de ses préoccupations. Ensuite il s’agit de créer au centre du cercle, un second cercle plus petit qui sera le cercle d’influence. Il faut alors y déplacer tous les éléments du premier cercle sur lesquels nous pouvons avoir un impact réel. Demandez-vous à quel cercle vous consacrez le plus d’efforts. Cela permet dévaluer son degré de proactivité.
Plus une personne est proactive et plus elle concentre ses efforts sur son cercle d’influence. En plus d’être plus efficace, cela a pour effet d’agrandir le cercle d’influence.
cercle-influence.png
Covey distingue 3 catégories de problème en fonction du contrôle que l’on a sur eux :
- directement contrôlable : géré par les « victoires intérieures » (Cf. habitudes 1, 2 et 3)
- indirectement contrôlable : géré par les « victoires publiques » (Cf. habitudes 4, 5 et 6)
- non contrôlable
Nos actes, leurs conséquences et nos erreurs
Nous pouvons choisir nos actes, mais il est impossible de choisir leurs conséquences. Elles dépendent de lois naturelles (les principes). Mais plus nous connaissons et respectons les principes et mieux nous pouvons prévoir les conséquences de nos actes.
S’il nous arrive de commettre une erreur alors celle-ci appartient désormais au cercle des préoccupations, auxquelles nous ne pouvons rien. Dans voilà ce que Covey recommande :
- Je reconnais mon erreur ;
- Je corrige mon erreur ;
- J’en tire une leçon.
C’est ainsi que l’erreur ne se reproduit plus.
Exercice pratique
Pendant 30 jours :
- Travailler uniquement sur son cercle d’influence
- Prendre des engagements et les tenir
- Etre un soutien et non un juge
- Etre un exemple et non un critique
- Reconnaître ses erreurs
- Reconnaître les faiblesses des autres avec compréhension
- Reconnaître le potentiel des autres
- Reconnaître que le problème vient de moi
- J’agis de manière responsable
Prendre un cas concret, un problème face auquel, en temps normal, nous devrions répondre de manière réactive.
>> Voir l’habitude n° 2 : Sachez dès le départ où vous voulez aller
Auteur : Gabriel Doutreligne
Dernière modification : 14/04/2024