Le développement personnel n’a pas que des amis, il a aussi ses détracteurs et ses critiques. Parmi eux on retrouve des sociologues, des philosophes, des psychologues et divers auteurs.

Certains auteurs critiquent des domaines particuliers du développement personnel, par exemple le mouvement du « self improvement » américain, les injonctions du développement personnel en entreprise, ou encore les excès du culte du sport et du corps. Il y a aussi le phénomène des coachs autoproclamés qui deviennent de véritables gourous.

Evidemment il ne faut mettre tout les livres de développement personnel et toutes les méthodes dans le même panier. Il y a beaucoup de livre écrit par des philosophes, des psychologues ou des sociologues qui sont des très bon livres de développement personnel.

Toutefois, certains arguments sont pertinents et nous amènent à réfléchir et à prendre du recul. Cela nous rappelle aussi qu’il faut bien choisir les auteurs et les méthodes que l’on décide de suivre, ou les coachs que l’on décide de consulter.

Pour mieux comprendre tout ça voici une liste de livres contre le « développement personnel » ou qui alertent sur certaines dérives.

Liste des livres contre le développement personnel

Pour en finir avec soi-même

Pour en finir avec soi-même 
de Laurent de Sutter

Qui sommes-nous ? À cette demande, chacun nous intime désormais de répondre. Du développement personnel aux documents d’identité, des luttes politiques aux relations intimes, de la vie professionnelle aux moments d’illumination mystique, réussir à enfin être soi-même semble constituer la condition essentielle de tout. Mais d’où provient cette obsession pour le fait d’être quelqu’un ? Et, surtout, que révèle-t-elle de l’ordre du monde dans lequel nous vivons ? Dans son nouveau livre, Laurent de Sutter, propose une solution inédite à ces questions au terme d’une dérive surprenante, saisissant dans un même mouvement la méthode Coué et le très ancien droit romain, l’invention philosophique du moi et la pensée chinoise, la psychanalyse et la spiritualité indienne, le théâtre et la neurologie. Et si être soi-même n’était rien d’autre que le nom de la police ? Et si, pour résister aux appels à être « quelqu’un », il fallait enfin apprendre à devenir n’importe qui ?

Pages : 224
Domaine : philosophie

La société est en nous

La société est en nous – Comment le monde social engendre les individus 
de Wilfried Lignier

Comment devenons-nous ce que nous sommes ? De quoi héritons-nous exactement ? Choisissons-nous vraiment nos relations, ou est-ce l’inverse ? Autant de questions que la sociologie n’a cessé de se poser, à rebours de la vogue du développement personnel et des manuels qui confondent compréhension de soi et magie de l’auto-persuasion. Dans ce nouvel ouvrage, Wilfried Lignier suit les principales étapes de la genèse sociale d’une personne, c’est-à-dire la manière dont les institutions et les interactions forment progressivement notre intériorité. L’auteur discute et réélabore ainsi les concepts d’« habitus », de « reproduction », de« socialisation », ou d’« incorporation », en les croisant avec les thèmes de l’enfance et de la parenté, du genre et de la racialisation, de la violence, ou encore des relations entre langage et perception. L’identité de chacun et chacune, pour être unique, n’en apparaît pas moins comme profondément sociale. Par la révélation de notre condition relationnelle, se dessinent des possibilités réelles, parce que réalistes, de gagner en liberté individuelle et collective.

Pages : 160
Domaine : sociologie

Di bien-être au marché du malaise

Du bien-être au marché du malaise
de Nicolas Marquis

Cet ouvrage constitue la littérature de développement personnel, qui prétend changer la vie de ses lecteurs, en révélateur de logiques sociales importantes et en objet digne d’intérêt pour les sciences sociales. Plutôt que de décider si oui ou non les ouvrages de développement personnel ont vraiment des « effets » sur les individus ou sur la société, plutôt que de se réjouir ou de s’inquiéter de leur succès, Nicolas Marquis s’interroge sur ce qui, dans le contexte social et culturel, rend possible et sensée l’expérience de lecture pour ceux qui la pratiquent. L’auteur étudie successivement le contenu de cette littérature, puis le travail réalisé très concrètement par les lecteurs pour aider ces ouvrages à tenir leurs promesses de changements réels. Grâce à cette patiente analyse, le livre rend le succès du développement personnel significatif d’une société dans laquelle notre autonomie personnelle a pris une place sans précédent dans la façon dont nous évaluons nos façons de vivre et le sens de notre existence.

Pages : 214
Domaine : sociologie

Le changement personnel

Le changement personnel
sous la direction de Nicolas Marquis

« Deviens ce que tu es ! » : la formule – attribuée au poète grec Pindare et reprise par de nombreux auteurs – condense la vulgate du changement personnel. Entre souci d’épanouissement personnel et culte de la performance, cette mouvance recouvre tout à la fois un nouveau style d’existence socialement valorisé, un marché colossal qui possède ses experts, et une norme. L’esprit du temps nous invite à ne jamais être pleinement satisfait de ce que nous sommes, de ce que nous vivons : « choisir sa vie », « changer sa vie » sont des expressions qui sonnent comme des promesses mais aussi des injonctions. Mais qu’est-ce qu’une « vie bonne » ? Qu’est-ce que « bien vivre » et ­comment y parvenir ?

Entre histoire, mythes et réalités, ce livre permet de mieux saisir les tenants et aboutissants de ce phénomène massif. Après avoir exploré les différentes acceptions du « changement » et/ou du « développement » personnel à travers le temps et l’espace – de la sagesse des Anciens aux philosophies contemporaines –, le livre présente les différentes formes du changement personnel à travers les étapes de la vie, les épreuves (maladie, séparation…) mais aussi dans tous les domaines de notre existence, en particulier le travail. Puis l’ouvrage donne la parole aux différents acteurs du changement personnel : en premier lieu à ceux qui en ont fait une profession, ensuite à ceux qui utilisent ces techniques pour eux-mêmes, et enfin aux analystes critiques de ce phénomène de société.

Pages : 272
Type : collectif

Contre le développement personnel

Contre le développement personnel
de Thierry Jobard

La mode du « développement personnel » ne se dément pas. Sans cesse, nous subissons une injonction à nous libérer de nos croyances limitantes et à acquérir un « surplus d’être » pour devenir un meilleur individu. Bien sûr, on pourrait penser qu’il n’y a là que de bonnes intentions : qui refuserait une version améliorée de soi-même ? Mais derrière les discours sucrés et inoffensifs, c’est à la montée d’une idéologie politique que l’on assiste. Car la forme de bien-être promise par le développement personnel constitue trop souvent une exploitation de soi par soi… Dans ce monde merveilleux, tout tourne autour de cet axiome : quand on veut, on peut. Et si on ne peut pas, c’est qu’on ne veut pas assez. Le collectif disparaît de l’écran pour ne laisser que des individus responsables de tout à 100 % : de leur destin, de leur emploi, et même de leur santé ! C’est à cette vaste supercherie que s’en prend ici Thierry Jobard, preuves à l’appui…

Pages : 96
Type : essai

Happycratie

Happycratie – Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies
de Edgar Cabanas et Eva Illouz

Le bonheur se construirait, s’enseignerait et s’apprendrait : telle est l’idée à laquelle la psychologie positive prétend conférer une légitimité scientifique. Il suffirait d’écouter les experts et d’appliquer leurs techniques pour devenir heureux. L’industrie du bonheur, qui brasse des milliards d’euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d’elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.
Mais n’aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre, encore une fois, que la richesse et la pauvreté, le succès et l’échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ?
Et si la dite science du bonheur élargissait le champ de la consommation à notre intériorité, faisant des émotions des marchandises comme les autres ?
Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle « science » et explorent les implications d’un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.

Pages : 260
Domaine : sociologie, psychologie

L'empire des coachs

L’empire des coachs – Une nouvelle forme de contrôle social
de Roland Gori et Pierre Le Coz

« Il faudrait en France un coach pour 50 habitants ! » s’exclamait il y a quelques années le premier formateur de coachs français. En réalité, cet appel était une prophétie : le coaching s’étend aujourd’hui à tous les domaines de la vie quotidienne. On le rencontre jusque dans les établissements de santé, où il explique comment bien se comporter pour mieux se porter. Avec ses recettes psychologiques et son jargon managérial, il touche jusqu’au plus intime de nous-mêmes. Nouvelle forme de contrôle social, le coaching nous apprend à intérioriser les impératifs de performance et de compétitivité ; il nous exhorte à augmenter notre rentabilité comportementale. Dans ce miroir grossissant de la crise du lien social, nous ne serions rien de plus que des micro-entreprises à gérer, des stocks d’énergie humaine à exploiter…
Il est urgent de mettre un coup d’arrêt à l’emprise insidieuse de ces « managers de l’âme » dont les pratiques, sous prétexte d’épanouissement personnel, visent avant tout à normaliser les sujets et à anéantir toute capacité d’esprit critique.

Pages : 208
Domaine : philosophie, psychologie

Le développement (im)personnel

Développement (im)personnel – le succès d’une imposture
de Julia de Funès

Comment se « développer » quand on est sans cesse « enveloppé » par des coachs ? Comment le développement serait-il « personnel » quand guides et manuels s’adressent à chacun comme à tout autre ? La philosophe Julia de Funès fustige avec délectation les impostures d’une certaine psychologie positive. « L’authenticité en 5 leçons », « La confiance en soi : mode d’emploi », « Les 10 recettes du bonheur »… Les librairies sont envahies d’ouvrages qui n’en finissent pas d’exalter l’empire de l’épanouissement personnel. Les coachs, nouveaux vigiles du bien-être, promettent eux aussi sérénité, réussite et joie. A les écouter, il n’y aurait plus de « malaise dans la civilisation », mais une osmose radieuse. Nous voici propulsés dans la « pensée positive » qui positive plus qu’elle ne pense ! C’est le non-esprit du temps. Pourquoi le développement personnel, nouvel opium du peuple, rencontre-t-il un tel engouement ? Sur quels ressorts psychologiques et philosophiques prend-il appui ? L’accomplissement de soi ne serait-il pas à rechercher ailleurs que dans ces (im)postures intellectuelles et comportementales ?? Pour lutter contre la niaiserie facile et démagogique des charlatans du « moi », Julia de Funès propose quelques pépites de grands penseurs. Si la philosophie, âgée de 3000 ans, est toujours là, c’est qu’en cultivant le point d’interrogation, elle développe l’intelligence de l’homme, fait voler en éclats les clichés et les lourdeurs du balisé, et permet à chacun de mieux affirmer sa pensée et vivre sa liberté. L’esprit n’est jamais mort, la réflexion ne rend pas les armes, une libération est toujours possible !

Pages : 160
Domaine : philosophie

Le syndrome du bien-être

Le syndrome du bien-être
de Carl Cederström et André Spicer

Vous êtes accro à la salle de sport ? Vous ne comptez plus les moutons mais vos calories pour vous endormir ? Vous vous sentez coupable de ne pas être suffisamment heureux, et ce malgré tous vos efforts ? Alors vous souffrez sûrement du syndrome du bien-être. Tel est le diagnostic établi par Carl Cederström et André Spicer.
Ils montrent dans ce livre comment la recherche du bien-être optimal, loin de produire les effets bénéfiques vantés tous azimuts, provoque un sentiment de mal-être et participe du repli sur soi. Ils analysent de multiples cas symptomatiques, comme ceux des fanatiques de la santé en quête du régime alimentaire idéal, des employés qui débutent leur journée par un footing ou par une séance de fitness, des adeptes du quantified self qui mesurent – gadgets et applis à l’appui – chacun de leurs faits et gestes, y compris les plus intimes… Dans ce monde inquiétant, la bonne santé devient un impératif moral, le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, la culpabilisation des récalcitrants est un des grands axes des politiques publiques, et la pensée positive empêche tout véritable discours critique d’exister.
Résolument à contre-courant, ce livre démonte avec une grande lucidité les fondements du culte du corps et de cette quête désespérée du bien-être et de la santé parfaite.

Pages : 176
Type : dialogue
Domaine : bouddhisme, philosophie, psychologie

Auteur : Gabriel Doutreligne
Mise à jour : 28/02/2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *